En 2013, Françoise et Daniel Malgouyres étaient les heureux gagnants du "Jardin préféré des Français", animé par Stéphane Bern, grâce à leur jardin Saint-Adrien à Servian (Hérault). Quatre ans plus tard, le 5 octobre 2017, le couple a été agressé à son domicile par deux cambrioleurs armés.
Le propriétaire de la maison a saisi son fusil de chasse et a abattu l'un des malfrats, un homme du nom de David Viers. Son complice, Richard Bruno, a finalement pris la fuite. Daniel Malgouyres a été placé en garde à vue et a plaidé la légitime défense. Il a été inculpé de meurtre, mais laissé en liberté dans cette affaire qui ressemblait à un cambriolage ayant mal tourné.
Cette version est toutefois remise en question lorsque les enquêteurs mettent la main sur le deuxième cambrioleur.
Celui-ci explique qu'il s'agissait en réalité d'un faux cambriolage imaginé par Daniel Malgouyres et Richard Llop (un ami proche du couple, ndlr) pour faire peur à sa femme et lui extorquer de l'argent. D'ailleurs, plus de 100 000 euros ont été retrouvés enterrés dans une étable, et on parle également d'une somme de 400 000 euros qui n'a jamais été découverte. A cette époque, le couple traversait une crise conjugale et souhaitait divorcer.
"Ils étaient mariés sous le régime de la communauté universelle, qui prévoit que les époux partagent tout ce qu'ils ont acquis pendant le mariage et, en cas de divorce, repartent avec tout ce qu'ils possédaient auparavant et se partagent le reste. Lorsqu'ils ont envisagé de divorcer, ils se sont aperçus que le jardin n'appartenait qu'à Daniel Malgouyres et qu'il voulait modifier l'acte notarié pour qu'elle reçoive la moitié du terrain (estimée à 5 millions d'euros). S'il avait voulu être de mauvaise foi, il n'aurait pas signé cet acte : C'est une des preuves de son innocence, mais personne ne veut le voir", a déclaré Jean-Marc Darrigade, l'avocat de l'accusé, selon France 3.
Le procès de Daniel Malgouyres s'est ouvert lundi 29 novembre pour trois semaines, après quatre ans d'enquête et de rebondissements successifs. Il est aujourd'hui jugé pour "assassinat", "tentative d'assassinat" et "complicité de tentative d'extorsion en bande organisée".
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