Enrico Macias perd son unique bien immobilier à l'issue de son procès contre une banque islandaise

Enrico Macias perd son unique bien immobilier à l'issue de son procès contre une banque islandaise

Aux termes d'un procès de près de dix ans, le chanteur Enrico Macias a perdu ce lundi 28 août sa bataille contre Landsbanki Luxembourg, une banque islandaise qu'il accusait d'escroquerie. Il perd ainsi la maison qu'il avait hypothéqué en 2007 avec sa femme Suzy. 

L'annonce a été terrible pour Enrico Macias. Lundi 28 août, le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu'il n'avait pas, comme des centaines d'épargnants français, été victime de "manoeuvres frauduleuses" lorsqu'il a hypothéqué sa maison en 2007. A la veille de la crise financière internationale, le chan­teur et sa défunte femme Suzy avaient contracté un prêt de 35 millions d’eu­ros auprès de la banque irlan­daise Land­sbanki. En contrepartie de cette somme, le couple avait dû mettre en gage deux de ses résidences, dont sa villa de Saint-Tropez.

Enrico Macias Melodytv

Un an plus tard, frap­pée par la crise, la filiale de la banque islandaise fait faillite et entreprend plusieurs actions pour recouvrir ses créances, quitte à vendre ou à menacer les biens de ses épargnants, dont ceux d'Enrico Macias. Mais ce dernier refuse et attaque immédiatement la banque en justice. Lors d'une première décision, le tribu­nal de Luxem­bourg esti­me que le chanteur avait sous­crit ce prêt « en toute connais­sance de cause » et le condamne en conséquent à verser 30 millions d’eu­ros.   

Mais Enrico Macias continue la bataille, affirmant au sujet de sa propriété :"Je vais la garder. On ne me la prendra jamais". En 2014, la banque internationale est mise en examen et après trois longues années d'attente, un nouveau procès s'ouvre le 23 mai 2017.

Tandis que le parquet avait requis des peines de prison avec sursis et des amendes à l’en­contre de neuf anciens diri­geants de la banque islan­daise, Enrico Macias avait affirmé sa détermination : "Cela fait dix ans que je vis avec la peur au ventre de perdre mon seul bien. J'ai sué pour l'avoir. J'ai travaillé près de cinquante ans pour obtenir ce privilège d'avoir une belle propriété", avait-il confié, tout en insistant sur le fait qu'on lui avait "menti, trompé et escroqué". Le liquidateur judiciaire lui réclame désormais 35 millions d'euros. 

Enrico Macias Forward.com