Un journaliste néerlandais a été interrompu et emmené par des gardes chinois en plein milieu d'une émission vendredi, alors qu'il effectuait un reportage devant le stade national des Jeux olympiques de Pékin.
Sjoerd den Daas, correspondant du média néerlandais NOS Nieuws, réalisait vendredi une émission en direct sur les Jeux olympiques d'hiver lorsqu'un agent de sécurité s'est approché de la caméra et a commencé à le pousser. Dans la vidéo, le journaliste tente de poursuivre ses explications avant d'être finalement contraint de s'arrêter. Alors que la caméra effectue un zoom arrière, on peut voir plusieurs autres gardes se tenir à proximité. Une vidéo a été publiée sur les réseaux sociaux dans laquelle on voit un garde s'approcher du technicien et bloquer la vue de la caméra.
"Notre correspondant Sjoerd den Daas a été éloigné de la caméra par des agents de sécurité à 12h00 en direct sur NOS jourrnaal", a écrit le média sur Twitter à côté d'une vidéo de l'incident, "malheureusement, cela devient de plus en plus une réalité quotidienne en Chine. Il va bien et a pu terminer son histoire quelques minutes plus tard".
Onze correspondent @sjoerddendaas werd om 12.00u live in het NOS Journaal door beveiligers voor de camera weggetrokken. Helaas is dit steeds vaker de dagelijkse realiteit voor journalisten in China. Hij is in orde en kon zijn verhaal gelukkig een paar minuten later afmaken pic.twitter.com/GLTZRlZV96
— NOS (@NOS) February 4, 2022
On ne sait toujours pas ce qui a poussé les responsables chinois à interrompre le journaliste en plein milieu de son émission. Les Jeux sont déjà vivement critiqués pour les violations des droits de l'homme en Chine. Les médias chinois sont fortement contrôlés et les débats publics sur les violations des droits de l'homme sont annulés.
Au moins quatre pays, dont les États-Unis, le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni, ont annoncé un boycott diplomatique des Jeux de cette année en raison du bilan de la Chine en matière de droits de l'homme. Le président américain Joe Biden, dont l'épouse avait assisté aux Jeux olympiques de Tokyo, n'a pas participé à la cérémonie d'ouverture à Pékin. La région ouïghoure du Xinjiang, une province du nord-ouest de la Chine où vivent différents groupes ethniques, dont 12 millions de musulmans, a été systématiquement réprimée par les autorités chinoises, selon des organisations de défense des droits de l'homme et des rapports détaillés des médias.