Miss Esthétique : fraude, votes truqués et scandale... la porte-parole du concours avoue qu'elle est actrice

Miss Esthétique : fraude, votes truqués et scandale... la porte-parole du concours avoue qu'elle est actrice

Deux mois après la finale du grand concours "Miss Esthétique", le scandale bat son plein et des révélations surprenantes sont faites sur les organisateurs du concept. Dans une enquête de Libération, Shelly Fray, qui s'était un temps présentée comme la porte-parole du concours, avoue aujourd'hui être une simple comédienne, payée pour son travail...

En février dernier, le nom de la gagnante du concours Miss Esthétique a enfin été dévoilé. Le concept, annoncé comme un nouveau grand concours de beauté sans critères et pour la diversité, continue de faire la une des journaux et se termine en fiasco. Le concours, qui devait avoir une deuxième édition, est en plein scandale : des participantes portent plainte, des votes ne sont pas comptabilisés, des partenaires s'enfuient, un syndicat de la chirurgie esthétique porte plainte....

Derrière le concept se trouve Felix Koum, cofondateur d'une plateforme de "conseil esthétique" appelée Glloo Esthetic, qui oriente les patientes souhaitant se faire opérer à l'étranger. Il est également l'ancien directeur d'antenne de la chaîne Star 24, où il avait créé l'émission "Zéro Complexe", dans laquelle des candidates de télé-réalité étaient filmées pour dévoiler leur transformation physique après avoir été opérées dans une clinique partenaire en Tunisie...

Miss Esthétique : la porte-parole du concours avoue être une actrice
L'hiver dernier, la "porte-parole" du comité "Miss Esthétique", Shelly Fray, est apparue dans "Touche pas à mon poste" pour défendre le concours, accusé de promouvoir la diversité, mais qui voulait offrir à la gagnante des soins esthétiques d'une valeur de 15.000 €. Aujourd'hui, dans une enquête choc publiée par Libération, la jeune femme raconte les coulisses du concours et révèle qu'elle est une actrice rémunérée, après avoir été repérée par Félix Koum sur les réseaux sociaux : "Quand il m'a proposé de me présenter comme porte-parole du concours sur le plateau de TPMP trois heures avant l'émission, j'ai accepté. J'ai toujours voulu faire de la télévision. Je n'étais pas payée et je ne savais pas vraiment de quoi je parlais. Je jouais un rôle".

Des votes très chers et manipulés
Il faut rappeler que les participantes devaient payer 39€ de frais d'inscription. Comme 500 femmes se sont inscrites, l'entreprise Glloo Esthetic a d'abord encaissé 19 500€ de bénéfices. Mais les choses se gâtent quand on apprend que "Félix m'a demandé de lui prêter 20 000 euros quand il m'a parlé d'un documentaire qui allait être diffusé prochainement et il m'a proposé d'être jurée", explique l'influenceuse Amal. Heureusement, je ne lui ai rien prêté. J'ai quitté le jury avant la finale. Je n'ai jamais eu de contrat. Il s'est moqué des filles. Il savait à l'avance qui il voulait faire gagner. Pour le jury, il avait introduit les catégories "gros", "racisé" et "handicapé". ajoute-t-elle, toujours dans les colonnes de Libération.

Le vote pour les 30 finalistes est également devenu payant, alors que cela n'était pas prévu dans le règlement initial. Un vote à 3€, avec la possibilité d'acheter des packs : 1 million de voix pour 3 000 euros. Laurine Mainieri, qui a atteint la demi-finale, raconte : "Nous n'avons appris qu'après notre élimination que les votes du public ne servaient qu'à prendre une décision. Si nos notes étaient trop serrées entre deux participantes lors de la sélection devant le jury et de la question à choix multiples sur les connaissances générales, les votes étaient pris en compte. A ce jour, les candidates ne savent pas combien de voix elles ont récoltées et dix participantes ont porté plainte contre Glloo Esthetic pour "escroquerie".