Patrick Poivre d'Arvor accusé de viol : Gilles Bouleau était-il au courant des agissements de son collègue ? Ces révélations étonnent...

Patrick Poivre d'Arvor accusé de viol : Gilles Bouleau était-il au courant des agissements de son collègue ? Ces révélations étonnent...

Mardi 10 mai, Mediapart a diffusé une émission spéciale dans laquelle 20 accusatrices de Patrick Poivre d'Arvor étaient présentes pour témoigner à nouveau. L'une d'entre elles a révélé qu'elle avait parlé à Gilles Bouleau, l'actuel présentateur du journal de 20 heures sur TF1, qui aurait eu une drôle de réaction...

Alors que de plus en plus de témoins témoignent contre Patrick Poivre d'Arvor, Mediapart a organisé une émission spéciale le mardi 10 mai 2022, au cours de laquelle certaines plaignantes ont pu se réunir pour témoigner. Vingt femmes étaient présentes, une grande première depuis la publication des premières plaintes pour viols, agressions sexuelles et harcèlement sexuel contre le célèbre journaliste.

Parmi elles, Florence Porcel, la toute première femme à témoigner contre Patrick Poivre d'Arvor, qui a d'ailleurs été déboutée de sa plainte, mais aussi Hélène Devyck, une journaliste qui fut l'assistante du présentateur du journal télévisé de 1991 à 1993 et qui a révélé avoir été violée dans son bureau en 1993. L'ancienne collaboratrice de TF1 a certes porté plainte, mais elle a également tenté d'établir un dialogue avec la chaîne pour parler de l'omerta qui plane sur les agissements de PPDA.

Hélène Devyck réagissait ainsi aux propos de Nonce Paolini, ancien DRH puis président du directoire de TF1, qui avait assuré que personne n'était au courant de rien. "Les gens de TF1 aujourd'hui, je les ai vus, j'ai vu Gilles Pélisson (actuel PDG de la chaîne), j'ai vu Thierry Thuillier (directeur de l'information du groupe), j'ai parlé avec Gilles Bouleau, c'est le premier à qui j'ai parlé à TF1 avant de témoigner publiquement, il me croit, il me croit absolument. Il m'a dit que je ne tomberais pas du placard", a-t-elle expliqué.

Et c'est compliqué, parce que quand on dit "je ne tombe pas du placard", ça veut dire ce qu'on savait sans le savoir, ce qu'on voyait sans le voir", a poursuivi la journaliste. Curieusement, Gilles Bouleau avait déclaré le 28 avril qu'il n'avait jamais rien su des agissements de son ancien collègue : "Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui étaient comme moi à la rédaction et qui ne savaient pas. Je ne savais pas, je n'ai aucune raison de mentir ou de dissimuler. Je n'ai pas d'animosité ou de protection pour PPDA, je ne savais pas" avait-il affirmé dans l'émission "Complément d'Enquête" consacrée à l'affaire...