"Monsieur Poivre d'Arvor cherche à nous faire taire et à impressionner les femmes qui ont subi de sa part des violences sexuelles non prescrites et qui pourraient s'exprimer". C'est ce qu'a déclaré la journaliste et scénariste Hélène Devynck dans le journal Libération le 27 avril, après que PPDA a déposé cette semaine une deuxième plainte contre 16 femmes qui avaient témoigné contre lui.
"Tout ce que nous demandons, c'est de venir à la barre".
Il les a accusées d'être de "dangereuses calomniatrices qui hurlent avec les loups" pour "le pouvoir, la gloire, l'argent, l'uniforme" et a assuré que toutes leurs relations étaient consenties. Hélène Devynck et ses collègues n'en démordent pas. Elle dit du journaliste : "Sa position est tellement excessive qu'elle se retourne contre lui".
Car en effet, les femmes n'attendent aujourd'hui que de pouvoir parler, dit-elle. "Nous sommes satisfaites. Nous espérons toutes que l'action de PPDA sera couronnée de succès et qu'elle nous permettra enfin d'aller en justice malgré la prescription. Nous ne voulons rien d'autre que de venir à la barre et de raconter ce qui nous est arrivé - viols, agressions sexuelles, harcèlement. Nous maintenons bien entendu toutes nos accusations".
"C'est la seule chose qui est belle dans cette histoire".
Après la toute première plainte déposée par Florence Porcel l'année dernière, "une soixantaine de femmes ont depuis parlé, dont 40 publiquement", rapporte Hélène Devynck. Elle se réjouit et conclut : "Nous ne nous connaissions pas avant de témoigner devant la major. Nous nous sommes toutes rencontrées après. Notre solidarité est la seule chose qui soit belle dans cette histoire".