Accident de chasse dans le Cantal : la jeune tireuse présumée de 17 ans sera présentée mardi au tribunal d'Aurillac

Accident de chasse dans le Cantal : la jeune tireuse présumée de 17 ans sera présentée mardi au tribunal d'Aurillac

Une randonneuse de 25 ans est décédée dans le département du Cantal des suites d'un tir perdu. La tireuse présumée, une adolescente de 17 ans, devra répondre de ses actes devant la justice.

Mardi 22 février 2022, la jeune femme de 17 ans, auteur présumé des coups de feu tirés sur une randonneuse samedi dernier lors d'une battue aux sangliers dans le Cantal, a été présentée au tribunal d'Aurillac. Après la mort de la jeune femme, la lycéenne avait été placée en garde à vue pour homicide involontaire. A ce stade, une information judiciaire doit être ouverte. Elle "s'attachera notamment à déterminer les positions et les horaires des tirs", a précisé le parquet. Ces informations ont été reprises par l'AFP.

"Les auditions des témoins et des chasseurs ayant participé à la battue ont permis d'établir que plusieurs coups de feu ont été tirés dans le cadre de cette chasse", a déclaré Paolo Giambiasi, procureur de la République d'Aurillac, dans un communiqué de presse. Une autopsie de la victime aurait également eu lieu le matin même. Les faits s'étaient déroulés samedi après-midi. La randonneuse, âgée de 25 ans, aurait été touchée par une balle perdue "dans la partie supérieure de son corps, sur le côté gauche". "D'abord consciente", elle a finalement rendu son dernier souffle, "malgré les premiers soins prodigués notamment par l'homme avec qui elle se promenait", précise le magistrat.

"Immédiatement après le coup de feu, l'adolescente a reconnu l'avoir tiré. En état de choc, elle a d'abord été conduite à l'hôpital avant de devoir s'expliquer devant les policiers. Elle possédait un permis de chasse valable et a déclaré avoir visé un sanglier. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, abasourdie, a déclaré : "Il faut tenir compte du poids des responsabilités que l'on met sur des épaules un peu jeunes. Il ne faut pas tomber dans la surenchère démagogique, il faut aussi faire attention à la façon dont une si jeune fille peut se retrouver avec une arme dans les bras". "Il faut réfléchir à la manière de mieux concilier les chasseurs et tous les utilisateurs de la nature. Il faut regarder cela territoire par territoire", a conclu la ministre.

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