Le scandale continue pour Patrick Poivre d'Arvor. Accusé de violences et de harcèlement sexuel par 16 femmes qui ont porté plainte par 26 témoins, l'ancien journaliste de TF1 s'est retiré des médias depuis plusieurs années. Alors qu'un terrible témoignage était partagé lors de "Complément d'enquêtes" jeudi 28 avril 2022, les femmes concernées par ce drame ont reçu un véritable coup de massue en apprenant qu'il avait déposé une plainte en diffamation contre elles mardi dernier.
Parmi les victimes présumées de Patrick Poivre d'Arvor figure Cécile Delarue. Cette dernière est membre de l'association MeTooMédias. Si certaines victimes regrettent d'avoir rompu le silence, ce n'est pas le cas pour elle. "Je ne le regrette pas. Je pense que c'est aussi le cas pour d'autres femmes. Je ne les représente pas toutes, mais nous faisons partie de l'association MeTooMedias, qui s'est créée après cette action. Alors oui, bien sûr, nous aimerions ne pas être poursuivies, mais si nous devons être poursuivies, si nous devons aller au tribunal, alors bien sûr nous irons. D'autant plus que certains témoignages sont prescrits, nous aurons accès à la justice. Le problème que nous avons, c'est que si les faits ne sont pas prescrits, les femmes n'osent pas porter plainte, et je ne pense pas que l'action de Patrick Poivre d'Arvor va les aider à y aller. Nous voulons les rassurer et leur dire de faire confiance à la justice. Ils seront entendus. Elles pourront obtenir justice, pas forcément totalement, car nous savons que dans les affaires de viols, il y a très peu de cas où les violeurs sont condamnés, mais au moins elles pourront faire entendre leur parole devant un tribunal", a-t-elle déclaré à France Info.
Interrogée sur la plainte déposée par l'ex-compagnon de Claire Chazal, Cécile Delarue a partagé son désarroi sur le plateau de C à vous. "Nous avons découvert cette plainte dans les médias. Elle ne nous a pas été communiquée. Quand j'ai vu comment les articles ont été relayés, je n'ai pas voulu les lire. Ça m'énerve, ça me touche, ça m'émeut. Je trouve cela injuste, je trouve cela assez bas que l'on nous accuse de mentir. L'idée est que nous sommes un complot de seize femmes qui ne se connaissaient pas avant (...) Nous nous serions réunies pour mentir (...) Si je devais mentir, j'aurais dû mentir très fort (...) Nous sommes de très mauvaises manipulatrices", s'est-elle insurgée. Une de ses collègues aurait également été victime de PPDA. Reste à savoir si leur combat se terminera par une victoire.
GZ