C'est un nouvel échec pour le gouvernement d'Emmanuel Macron. Après un premier renoncement de l'Assemblée le 3 janvier concernant le carnet de vaccination, l'examen du projet de loi a de nouveau été suspendu ce 4 janvier. Une situation qui a fait bondir le président de la République, allant même jusqu'à tenir mardi 4 janvier des propos inacceptables pour les internautes : "Nous mettons la pression sur ceux qui ne sont pas vaccinés en limitant pour eux, autant que faire se peut, l'accès aux activités de la vie sociale. [...] C'est une toute petite minorité qui est récalcitrante. Comment la réduit-on ? On les réduit, désolé de le dire comme ça, en les énervant encore plus [...] Donc, les non vaccinés, j'ai vraiment envie de les énerver. Et donc on va continuer à le faire, jusqu'au bout ...".
Ces mots, tirés du journal Le Parisien, ne passent pas très bien. Et qui ont rapidement suscité la colère sur Twitter. En quelques heures seulement, 77 000 tweets ont été publiés avec le hashtag tendance #MacronDestitution. Du jamais vu. Ainsi, les vidéos dénonçant le "manque de respect" du président de la République envers les Français se sont également multipliées.
Mais la question que tout le monde se pose est la suivante : que risque réellement Emmanuel Macron ? Est-il réellement possible de destituer un président ? Selon l'article 68 de la Constitution de la Cinquième République : "Le Président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement, constitué en Haute Cour de justice. ... Le président de la Haute Cour est le président de l'Assemblée nationale". Ce n'est pas le cas actuellement.