Après la polémique déclenchée par le rappeur Maître Gims au sujet du Nouvel An, le Rassemblement national n'a pas pu s'empêcher de monter au créneau. Les propos de l'ancien membre de Sexion d'Assaut ont fait scandale lorsqu'il a demandé à ses fans (et notamment aux musulmans) de ne pas lui souhaiter le Nouvel An 2022, au motif que "cela ne fait pas partie de nos convictions".
"Cela reflète un fondamentalisme religieux".
Il a ajouté : "J'en souffre. C'est un pas de plus vers la mort. Nous ne le célébrons pas. Cela ne fait pas partie de nos convictions, venez, nous nous concentrons sur nos propres affaires. Ce n'est pas méchant. Mais restons forts sur nos valeurs". Julien Odoul, membre du bureau national du Rassemblement national, était l'invité de Morandini Live le 3 janvier et a commenté cette étrange sortie.
Sur CNews, le bras droit de Marine Le Pen a déclaré : "On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer. Maître Gims qui n'est plus maître. On sent qu'il est peut-être devenu un ayatollah. Il crie sur ses propres fans musulmans qui lui envoient un message de nouvel an. D'une part, c'est complètement fou, d'autre part, cela reflète un fondamentalisme religieux que certains sportifs, certains acteurs, propagent allègrement...".
Et de reprocher à l'interprète de "Sapés comme jamais" sa duplicité. Julien Odoul a noté : "Gims ne correspond pas à ses convictions dans ses vidéos : Il boit de l'alcool, les filles se montrent en maillot de bain, il y a de l'argent.... Gims est un fondamentaliste musulman le 1er janvier et le reste de l'année, il est membre du show-business".
"Il peut convertir les jeunes qui sont un peu perdus".
Alors que la campagne bat son plein, Julien Odoul a également mis en garde contre les dangers d'une telle rhétorique auprès des fans du chanteur. Justifiant que "Gims roule pour les islamistes", le politicien d'extrême droite a argumenté : "Avec de tels messages, il peut convertir des jeunes qui sont un peu perdus. Il peut leur dire : 'Oui, être un bon musulman, c'est ne pas se féliciter pour la nouvelle année, ne pas se féliciter pour son anniversaire. En réalité, il s'agit de se radicaliser".