Il était pourtant l'un de ses plus précieux soutiens... Après une grave erreur politique devant le Bataclan le 13 novembre, Eric Zemmour a été lâché par Jean-Marie Le Pen, qui le préférait pourtant à sa propre fille Marine. Le fondateur du Front national a estimé dans les colonnes du Télégramme que malgré "des déclarations courageuses (qui) lui ont valu cette étonnante ascension", Eric Zemmour avait finalement "brûlé ses cartes sans s'en rendre compte".
"Eric Zemmour n'a pas la stature physique d'un président".
En cause, des propos polémiques et politiques tenus devant un sanctuaire dédié aux familles des victimes des attentats de Paris. Pour Jean-Marie Le Pen, l'impopularité s'est poursuivie le 18 novembre sur BFMTV. Au cours de son interview, le Menhir a estimé qu'"Eric Zemmour n'a pas la stature physique d'un président. Ce n'est certes pas éliminatoire, mais c'est un handicap. Dans son comportement de pré-candidat, il n'est pas à la hauteur de la fonction présidentielle".
Une condition qui lui fait désormais préférer Marine Le Pen. Il y a quelques jours, il disait d'elle : "Marine a quand même un certain métier. Elle a connu des échecs cruels et elle est capable de mieux les surmonter". Jeudi encore, il a fait son éloge à la télévision : "Marine a bien supporté la présence d'un candidat dynamique. Elle a limité le nombre de partisans qui auraient pu se déclarer en faveur de Zemmour".
En baisse dans les sondages
Pendant ce temps, l'ancienne star de CNews, qui parcourt la France pour promouvoir son dernier livre La France n'a pas dit son dernier mot, continue de ne pas déclarer qu'il est candidat à la présidence. Alors que sa cote de popularité avait augmenté ces derniers mois, elle est désormais en net recul. Le baromètre présidentiel OpinionWay pour Les Echos, CNews et Radio Classique le place à 12 % derrière Xavier Bertrand (13 %), Marine Le Pen (19 %) et Emmanuel Macron (24 %).