"Plein de sang", "Tu m'inquiètes, c'est grave ?" : Une ministre raconte comment le Premier ministre Jean Castex est intervenu en sa faveur ?

"Plein de sang", "Tu m'inquiètes, c'est grave ?" : Une ministre raconte comment le Premier ministre Jean Castex est intervenu en sa faveur ?

Le 10 février, Marlène Schiappa raconte au journal Le Parisien comment Jean Castex a réagi à l'annonce de sa fausse couche...

C'était il y a moins d'un an, lors du tournage de l'émission Une ambition intime avec Karine Le Marchand. Marlène Schiappa avait dû reporter leur rencontre à cause de problèmes de santé ? Elle avait fait une fausse couche. Alors qu'elle était en déplacement, un collaborateur l'avait discrètement prévenue : "Madame la ministre, votre robe est pleine de sang".

Sa "réaction bienveillante"

La ministre de la Citoyenneté avait ensuite confié à l'animatrice de M6 qu'elle avait eu "un début de grossesse qui ne s'est pas bien passé et qui s'est terminé par une fausse couche qui a été compliquée". Lors de la diffusion de son interview, elle avait avoué : "Au début, je n'osais pas le dire parce que la politique est un milieu ultra-concurrentiel. Quand on a une fragilité, les gens ne sont pas empathiques".

C'est pour cette raison qu'elle n'a d'abord rien dit à son chef, le Premier ministre Jean Castex. Elle s'est mise en congé maladie sans en expliquer la raison. C'est inhabituel pour une femme aussi engagée, qui court les émissions matinales lorsqu'elle n'est pas dans son bureau ou au Parlement. C'est pourquoi le chef du gouvernement s'est inquiété et l'a appelée.

Il lui a expliqué : "Marlène, tu m'inquiètes, c'est grave ?", a confié Marlène Schiappa au journal Le Parisien jeudi. Gênée, elle lui a répondu : "Ecoutez, Monsieur le Premier ministre, j'ai fait une fausse couche", et a perdu toute crainte en écoutant sa "réaction bienveillante". L'homme politique s'est montré très compréhensif et lui a laissé le temps dont elle avait besoin avant de reprendre son travail, a expliqué Marlène Schiappa, qui souhaite désormais tirer quelques conclusions de ce calvaire.

Vers un congé de fausse couche ?

Celle qui a décidé de briser le silence sur sa fausse couche réfléchit également à un projet de loi pour aider les femmes qui subissent une fausse couche. Elle assure en effet à nos confrères que "si Matignon et l'Élysée parviennent à remplacer une ministre pendant trois semaines, tous les employeurs de France pourront s'organiser".