Stéphane Bern songe à recourir à un Loto spécial pour financer la préservation du patrimoine

Stéphane Bern songe à recourir à un Loto spécial pour financer la préservation du patrimoine

Chargé par Emmanuel Macron de la sauvegarde du patrimoine français, Stéphane Bern a indiqué lundi 9 octobre au micro de RTL chercher des solutions de financement novatrices. Le recours à un "Loto patrimoine" pourrait être l'une d'elles.

Missionné par le Président de la République depuis moins de deux mois de la sauvegarde du patrimoine français, Stéphane Bern a annoncé avoir déjà reçu « près de 2100 dossiers», venus «de toute la France", notamment "de maires qui postulent pour qu'on aide leurs communes à sauver une église, un lavoir, une fontaine, un château».

Face à une telle demande, toutes les solutions de financement doivent être envisagées, y compris les plus insolites. interrogé sur la question, Stéphane Bern a indiqué lundi sur RTL qu'il allait s'atteler à la tâche "avec un certain nombre de fondations internationales», et de «fonds qui sont prêts à m'aider». Il poursuit : «Et puis sans doute on va lancer pour la première fois enfin le “Loto patrimoine”. Un tirage et un grattage spécial. Le gagnant gagnera sa part habituelle (...), la part de l'État reviendra au patrimoine».

Stephane Bern Paris Match

Cette idée a été émise à plusieurs reprises par le maire DVD (divers droite) de Versailles, François de Mazières, qui plaide «pour qu'un tirage exceptionnel du Loto soit organisé à l'occasion des Journées européennes du patrimoine et que les bénéfices en soient affectés à la préservation du patrimoine, par l'entremise du Centre des monuments nationaux ou de la Fondation du patrimoine».

Il a accusé ses détracteurs, qui lui reprochent un manque de légitimité et voient dans sa nomination un choix «bling bling», d'être «sectaires». Pourtant, il souligne que le besoin est réel : « Est-ce que l'État n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine, et qu'on est obligé d'avoir recours à quelqu'un d'extérieur qui vient en support (...)? La réponse est oui, mais encore faut-il l'assumer» a-t-il déclaré, ajoutant, exaspéré : «Ils étaient où quand je suis allé défendre par exemple la faïencerie de Sarreguemines, ou le patrimoine ouvrier? Je ne les ai pas beaucoup vus. C'est facile de donner des leçons quand on est bien au chaud, confortablement installé dans sa chaire universitaire».

L'animateur «ambitionne» aussi «de faire un programme court tous les jours avant le journal de 20h» sur France 2, « pour expliquer un projet, chaque jour un monument en danger. Il y aurait un sponsor, un acteur économique qui soutiendrait cette émission». « Je ne veux rien demander, ni à l'État, ni au service public », a-t-il dit.