"C'est brutal, c'est violent, c'est difficile pour moi". Le 28 janvier, Marine Le Pen a réagi de manière très personnelle à la trahison de sa nièce Marion Maréchal. Cette dernière, âgée de 32 ans, avait annoncé qu'elle ne la soutiendrait pas lors de l'élection présidentielle de 2022. Pire encore, elle envisagerait de rejoindre le parti d'Eric Zemmour, Reconquête, où d'autres transfuges du RN se sont déjà inscrits : Damien Rieu, Jérôme Rivière et Gilbert Collard...
"Bien sûr que je soutiens ma fille".
Il n'en fallait pas plus pour faire sortir Jean-Marie Le Pen de sa réserve. A 93 ans, le chef de famille et fondateur du Front national s'est exprimé sur l'affaire le 30 janvier sur LCI. Le Menhir a avoué : "J'ai de la sympathie pour Eric (Zemmour). Il n'y a pas de problème", avant d'ajouter : "Bien sûr que je soutiens ma fille, qui est la candidate du Rassemblement national. C'est assez naturel".
Et même si "la trahison est une habitude en politique", le militant d'extrême gauche a invité sa petite-fille à bien réfléchir à sa décision... En effet, il a estimé à propos de cette dernière (sur BFMTV) que "tout doit la pousser à être du côté de sa tante et non du côté d'un inconnu" dont le programme présente des similitudes.
Alors que Jean-Marie Le Pen parlait en riant de "chamailleries" entre les deux femmes, il a porté un jugement plus sérieux sur LCI : "Il arrive que des gens aient des opinions différentes. Il est regrettable que cela se produise au cours de la campagne électorale et je comprends que Marine Le Pen soit quand même choquée. Une réprimande pour Marion Alors que Jean-Marie Le Pen a déclaré qu'il ne s'impliquait pas exactement dans la campagne électorale, il a finalement envoyé un message fort à Marion Maréchal. Très personnel, il lui a dit qu'il ne "comprenait pas" son passage à la concurrence, qu'il trouverait "choquant"... La jeune directrice d'école y sera-t-elle sensible ?