Un homme utilise l'identité du prince Albert II de Monaco pour escroquer une présentatrice télé

Un homme utilise l'identité du prince Albert II de Monaco pour escroquer une présentatrice télé

Un homme a tenté de se faire passer pour le Prince Albert II de Monaco pour extorquer de l'argent à une célèbre journaliste, prétextant l'organisation d'une collecte de fonds.

L'arnaque a été minutieusement préparée. Mardi soir, la jour­na­liste monégasque Michèle Cotta reçoit un appel audio d'un numéro masqué. Au bout du fil, un mysté­rieux inter­lo­cu­teur lui annonce que Albert II de Monaco va la joindre le lende­main matin via l'appli­ca­tion What­sapp. Et en effet mercredi, à 8h 45, le télé­phone de l'écri­vaine sonne. Michèle Cotta va alors faire l'objet d'une tentative d'excroquerie qui ne manque pas de culot.

La célèbre journaliste décroche et prend l'appel vidéo. Par écran inter­posé, elle voit un homme ressem­blant au prince Albert « mais avec dix ans de moins » explique-t-elle à Nice-Matin. « J'étais trop concen­trée sur le visage de cet homme pour regar­der ce qu'il y avait autour" avoue-t-elle, en se remé­mo­rant le visage de l'imita­teur arnaqueur. Pour être certain qu'aucune oreille indis­crète est présente, le faux prince lui demande ensuite de filmer autour d'elle. "Je veux être sûr qu'il n'y a personne autour de vous. Faites un tour à 360 degrés" demande-t-il.

Albert II de Monaco Nice Matin

L'édito­ria­liste du quoti­dien niçois raconte la suite de l'escroque­rie. L'homme lui indique qu'il orga­nise "un appel de fonds" pour tenter de rame­ner un jour­na­liste monégasque qui aurait été "enlevé par un groupe isla­miste". "L'Homme était assez loin sur l'image, j'avais du mal à le voirJ'essayais de distin­guer son visage" a témoigné Michèle Cotta. La journaliste ne s'est finalement pas laissée prendre au piège qui a décliné la proposition de l'escroc. « A mon avis, il s'agit d'une arnaque ou d'une blague » a-t-elle estimé. 

Son jugement a été confir­mé peu après par le Palais Prin­cier qui a féli­ci­té la profes­sion­nelle pour son "discer­ne­ment" qui lui a permis de ne pas se faire "abuser par cette escroque­rie." Cette tentative aura valeur de simple mise en garde.