Mercredi dernier, en annonçant son retrait définitif de la vie publique, Nicolas Hulot craignait le "lynchage métiatique" qu'un numéro explosif d'Envoyé Spécial, qui lui est consacré cette semaine, allait initier. L'ancien ministre, qui a toujours nié les viols et agressions sexuelles dont il est accusé par au moins cinq femmes, va devoir faire face à la police...
Une enquête a été ouverte à Paris.
Le 26 novembre, au lendemain de la diffusion du reportage "Nicolas Hulot : Des femmes l'accusent" sur France 2, le parquet du tribunal de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pour viol. Elle est confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) afin de déterminer s'il existe effectivement "des faits susceptibles d'avoir été commis à Paris à l'encontre d'une victime mineure".
Le communiqué précise également que les enquêteurs "s'attacheront à déterminer si les faits dénoncés sont susceptibles de constituer une infraction et si, compte tenu de leur âge, la prescription de l'action publique est acquise". Le témoignage d'une certaine Sylvia, âgée de 16 ans en 1989, a été particulièrement glaçant. Cette dernière, qui avait rencontré Nicolas Hulot à la radio après lui avoir écrit une lettre de fan, a raconté jeudi soir que l'animateur l'avait "forcée à lui faire une fellation".
"Et là, il sort son sexe".
"Et ensuite, il sort son sexe. Ça va assez vite, il a ouvert son pantalon, il a pris ma main. Il m'a demandé si j'avais déjà fait ça avec des garçons, si j'étais habituée à ce genre de caresses. J'ai répondu : "Non". Plusieurs fois, je m'assieds à nouveau sur mon siège et retire ma main. Je me souviens que j'étais dans un état d'incompréhension", dit-elle 30 ans plus tard.